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L'Édito
« Justice et Miséricorde »
Le verdict du Christ après la condamnation de la femme adultère remet en question l’importance de la loi sociale ; parce que cette décision du Christ, « va, et désormais ne pèche plu », permet de définir une autre conception de la justice. La justice du Christ n’est pas dictée par la loi mais par le cœur. En d’autres termes, il défend la position selon laquelle la miséricorde devance toujours la justice. Avant de juger et de condamner quelqu’un, il est souhaitable de lui donner une chance de s’améliorer. Le Christ n’abroge pas la loi de société ou la justice mais la conjugue avec la miséricorde. Néanmoins il n’apprécie pas bien-sûr les mauvais actes ; c’est pourquoi il dit clairement à cette femme « ne pèche plus ». Ce qui compte pour lui est la capacité à changer de vie.
Une question préoccupante et lancinante se pose néanmoins : comment conjuguer la justice et la miséricorde ? Laquelle des deux est la plus importante ? La pratique de l’une ne supplante-t-elle pas automatiquement l’autre ? À ce propos, le pape François nous propose une solution chrétienne :
« La miséricorde n’est donc pas contraire à la justice mais illustre le comportement de Dieu envers le pécheur […] Si Dieu s’arrêtait à la justice, il cesserait d’être Dieu ; il serait comme tous les hommes qui invoquent le respect de la Loi. C’est ainsi que Dieu va au-delà de la justice avec la miséricorde et le pardon. » (Pape FRANCOIS, Misericordiae Vultus, 2015, n°21)
Donc, nous pouvons conclure que pour Jésus la miséricorde est l’accomplissement de la justice.
Père Berthin TSIRAHAMBA, prêtre étudiant
Le coin du curé
627 !
Avec les inscriptions et désistements de dernière minute, c’est le nombre de paroissiens inscrits au pèlerinage jubilaire pour la réouverture de la cathédrale Notre-Dame.
Par un bel après-midi illuminé d’un soleil printanier, nous nous mettions en route pour Notre-Dame, certains à pied, d’autre en transports en commun. Tous, nous nous sommes retrouvés au pied de la statue de Charlemagne pour dire ensemble la prière de présentation de la paroisse à Notre-Dame :
Ô Notre-Dame, nous te présentons notre paroisse Saint-Ferdinand.
Toi qui as dit oui à la volonté de Dieu,
nous te confions ses enfants et ses jeunes.
Toi qui as porté le Christ et attendu sa venue,
nous te confions ses catéchumènes.
Toi qui as veillé sur son éducation,
nous te confions ses familles.
Toi qui accompagnais le Christ à Cana,
nous te confions ceux qui se dévouent au service des autres.
Toi qui as connu l’épreuve de la croix aux côtés de ton Fils,
nous te confions ses membres éprouvés par la maladie, le deuil…
Toi qui as été témoin et apôtre de la résurrection,
nous te confions ses pasteurs, prêtres et diacres.
Ô Notre-Dame,veille sur nous, protège-nous et, par ton intercession,
que le Seigneur nous garde dans sa grâce et sa paix
pour marcher dans l’espérance toujours.
Amen
Calmement, nous sommes ensuite entrés dans la cathédrale pour suivre la déambulation proposée de l’allée de la Promesse avec les patriarches et les prophètes (bas-côté nord) à l’allée de la Pentecôte avec de grandes figures de sainteté (bas-côté sud) en passant par l’évocation de la Réalisation de la Promesse : l’Incarnation de notre Seigneur Jésus-Christ (déambulatoire). Ce parcours trinitaire reprend le signe de croix : au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, rappelant notre baptême depuis le baptistère situé à l’entrée.
La messe suivant les vêpres a été l’occasion d’une grande prière d’action de grâce pour ce beau moment de vie paroissiale et diocésaine.
Père Stanislas LEMERLE, curé
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